Textes saisissants, air faussement naïf, tubes en puissance, découvrir Yoa sur scène est parfaitement réjouissant !

Après un E.P. Chansons (+) tristes en 2023, elle vient de sortir son premier album La Favorite, qui confirme que son écriture est précieuse et précise. Comme un sérum de vérité, de lucidité et de contemporaneité, Yoa dépoussière les thèmes (chagrins d’amitié, violences sexuelles, santé mentale, amour et hétéronormativité…) en les faisant pulser sur des rythmes pop.

« Depuis qu’on est plus amies
Je me demande pendant des heures
M’as-tu remplacée par aigreur, peut-être par mélancolie
Dis-moi si elle est plus jolie, plus drôle plus attachante aussi »

Style DIY (Do It Yourself), pop française, nattes en bataille, Miki a surgit l’été dernier avec Échec et mat, un titre rebondissant qui s’est échangé par smartphones interposés. Depuis, l’E.P. Graou est devenu un hymne autant qu’une nouvelle expression pour toustes celleux à qui il arrive « un truc pas cool mais pas grave ». Miki chante, parle et écrit à la première personne, sur des instrus hybrides qui invitent à la danse.

« J’ai les cuisses qui se touchent parfois
J’dis des balivernes quand on m’écoute pas
 J’ai un prof de tennis qui m’a touchée là où fallait pas
Depuis j’suis un peu ping-pong ding-dong »

Fucked up kid auto-proclamée, émo core assumée, THÉA adore crier et peut déjà compter sur une communauté de fans pour faire les chœurs. Les sujets sont sombres, la musique forte pour exhorter à la survie, les refrains faits pour servir de catharsis. La vie n’est toujours pas facile pour les jeunes queers en 2025, mais désormais les chansons de THÉA sont des compagnes de nuits blanches sur lesquelles iels peuvent compter.

« J’étais tellement jeune, j’pensais pas m’en sortir
Qui se fout du sort, des ados en deuil
Qui s’enfoncent dans le sol, s’enfoncent dans le sol, à l’aube du crash »

Passée par les iNOUïS du Printemps de Bourges et les Bars en Trans, la briochine fait virevolter les publics de chaque festival grâce à des titres qui mixent rap, pop et électro.
Arøne aime mélanger des textes noirs, empreint de spleen générationnel et des productions, à l’opposé, très dansantes et entêtantes.

Après l’E.P. Fin de l’été sorti en 2024, un nouveau titre vient d’être dévoiler, Garder le sourire, qui annonce la suite !

« J’attends la guérison comme la fin d’mes insomnies
Faut que j’rentre à la maison maintenant c’est moi qui me le dit
J’t’écrirais des chansons c’est bien plus simple que te le dire
J’voulais tout le temps me barrer, j’aime pas trop l’hiver »

Fruit d’une éducation singulière, crenoka passe ses premières années dans l’Arizona des années 90, où son éveil musical se construit entre les musiques traditionnelles autochtones Navajos, les mélodies country et les Disney.

Quelques décennies plus tard, à la frontière du rock, du r’n’b et de l’hyperpop, eidolon, son premier album solo oscille entre spontanéité et mélancolie, où les sons de batteries organiques, de synthétiseurs transe et de guitares folk ont la part belle !

« I’m havin a bad day
I’m havin a cry day
I dont believe in anything
I don’t believe in your shit
I don’t wanna try something »

Tenter de définir le duo rennais Graphy-T permet d’utiliser des termes paradoxaux en restant dans le vrai : esthétique néon trash, électro hyperpop, textes sensibles et impudiques, fête cathartique.

Neve et Sasha crient au monde leurs vérités queers et féministes avec l’envie d’en faire une affirmation simple et non un combat. En passant par la danse et la musique, le message n’en est que plus fort !

« J’veux t’embrasser devant le brasero
Embraser l’élysée dans tes bras zéro peur
Autour de nous c’est le chaos
Mais rappelle-toi que j’taime au cas où »