Alors que l’album Stillness est sorti il y a un an, il tardait à Laetitia Shériff de remonter sur scène le présenter. Figure remarquable d’une certaine scène pop rock où elle brille par sa longévité et sa constance, la sincérité de sa démarche, et une recherche toujours renouvelée, elle publie un disque tour à tour apaisé et rageur, méditatif et envoûtant, ou férocement électrique, entourée de Thomas Poli (Montgomery, Dominique A, ESB) aux guitares et au synthétiseur analogique et de Nicolas Courret (Bed, Headphone, Eiffel) à la batterie. Au programme, une succession de moments entre ténèbres et lumières, intenses et haletants !

En 2021, le folk-blues n’a pas dit son dernier mot, porté avec brio par Théo Charaf qui seul, guitare en main, convoque les fantômes de l’Amérique des grands espaces et de l’itinérance. Si le Mississipi semble couler dans les veines du Lyonnais, il ajoute à ses titres l’intention et la spontanéité du punk rock de ses premières amours, tel un Robert Johnson qui aurait vendu son âme à Iggy Pop. Il saura à coup sûr réchauffer les nôtres.