Rencontre avec Cyril Catarsi

Un artiste, beaucoup de projets

Cyril est un musicien habitué de La Nouvelle Vague. Il nous en dit plus sur ses groupes, ses spectacles jeune public, les ateliers qu’il a pu animer dans le cadre d’actions culturelles…

THE MIDNIGHT REVOLUTION

Je suis arrivé en Bretagne avec un projet, Midnight Revolution. J’avais plein d’idées en tête, j’ai donc cherché des musiciens pour fonder le groupe. Les premières répétitions ont eu lieu entre Rennes, au Jardin Moderne, et Saint-Malo, à La Nouvelle Vague que le batteur Matt connaissait bien. Il m’a proposé de nous rapprocher de cette structure locale qui aide et accompagne les groupes. On a ainsi pu faire des résidences. Ce sont des temps de travail qui permettent de se concentrer et d’aller dans le fond des choses en prenant le temps que l’on n’a pas en répétition, tout en tissant des liens avec le lieu qui nous accueille et les équipes. On a eu la chance de rencontrer Jean-Louis Brossard (programmateur des Rencontres Transmusicales de Rennes, ndlr), de jouer aux Trans, ce qui nous a permis de faire une belle vidéo KEXP, de jouer en Australie… De belles expériences même si le groupe n’existe plus aujourd’hui.

 

THE BEAR

En même temps que Midnight, j’ai eu envie de faire des spectacles jeune public. J’ai imaginé le ciné-concert The Bear en duo avec Lys – chanteuse de Midnight – en voyant ce dessin animé. Lors d’un filage de fin de résidence à La Nouvelle Vague nous avons rencontré l’équipe de Traffix Music qui est aujourd’hui la boîte de production de tous mes spectacles jeune public. Elle nous trouve de jolies dates dans de nombreuses salles et provoque beaucoup de rencontres depuis deux ans. Je suis ravi de travailler avec ces personnes.

 

JE SUIS COMME ÇA

Je suis allé par hasard à un événement familial où Juliette Raconte lisait des contes. Je ne la connaissais pas mais je l’ai trouvée rayonnante et super avec les enfants. J’ai tout de suite eu envie que l’on s’associe pour créer un nouveau spectacle. Elle était partante et nous avons pu une nouvelle fois travailler à La Nouvelle Vague. Je suis comme ça n’a pas encore eu trop le temps de tourner autant que prévu malheureusement à cause de l’épidémie.

SMILE

Comme tout se passait bien, les personnes de Traffix m’ont demandé si j’étais partant pour créer un nouveau ciné-concert. J’ai donc commencé à la rentrée sur Chaplin avec la chanteuse qui a succédé à Lys sur The Bear, Violet Arnold. Il sera prêt courant 2021.

 

ATELIERS

Ce qui est chouette avec ces spectacles c’est qu’il y a un univers que l’on peut gratter avec des enfants comme avec des adultes.

Pour The Bear, on a fait une dizaine d’ateliers bruitages avec des adultes. À côté, avec les enfants de la classe orchestre de l’école de la Découverte et leur professeur, on retravaillait les morceaux. Pendant plus de 6 mois, on a pu s’imprégner de The Bear, en retranscrire les émotions… Ça a été une grande aventure sur la durée.

Pour Je suis comme ça, qui contient du Stop Motion, on a eu l’idée de montrer aux enfants en bas âge, qui ne savent pas ce que c’est, comment ça fonctionne, surtout qu’il y a de moins en moins de production avec cette technique. Parfois le résultat des ateliers est bluffant, même en partant de rien. C’est souvent plus que ce qu’on imaginait.

C’est un peu comme en colo : on sait que pendant un temps parfois très court (quelques jours ou quelques semaines) on va partager énormément de choses. On se donne à 1000%, on se lâche un peu plus. Les enfants ou même les ados n’ont pas de filtre. C’est très drôle. Les ados peuvent te dire au début d’un atelier « mais c’est pourri » pour finalement conclure par « wouah ça déchire ». Là tu es trop fier, tu réponds « ah tu vois, tu disais que c’était pourri ». Il faut savoir les rendre patients. C’est ce que j’aime : travailler avec des plus jeunes ou des plus âgés. J’apprends autant qu’eux.

LUNAR POLAR

C’est un nouveau projet. On devait jouer à La Nouvelle Vague, à l’Hydrophone, à la Fête de la Musique, I’m from Rennes… et la covid est passée par là. On a repris à l’automne les résidences, un concert à Saint-Malo avec l’objectif de rencontrer des professionnels de la musique et de trouver un tourneur pour ce projet. C’est l’avantage de lieux comme La Nouvelle Vague, de favoriser les rencontres. C’est important quand on lance un nouveau projet.

 

LE CONFINEMENT…

Quand il y a eu le confinement, que toutes les dates se sont annulées, on s’est demandé ce qu’on allait faire. J’avais déjà en tête de faire un nouveau spectacle donc j’ai profité du temps que le confinement m’a donné pour le créer. Et pour rester proche de ma famille. Ensuite il a fallu revenir à la réalité et retourner travailler, mais est-ce que la réalité ne devrait pas être d’avoir du temps pour soi et de passer du temps auprès de ses proches ?

Et encore, musicien ce n’est pas un vrai travail (rires).