« Appetite for Destruction » puis « Lies » des Guns N’ Roses ont probablement fourni la matière principale des discussions de mon année 1988 au réfectoire du collège Florimont avec mon copain Thomas M.
– Axl Rose ? Pourquoi sans le ‘e’ ? Et puis t’es sûr qu’il n’y a pas plusieurs chanteurs dans le groupe ? Y’a les aigus de « My Michelle », les graves de « It’s So Easy »…
– Je te jure, c’est le seul chanteur crédité. Un taré schizophrène, c’est tout. C’est comme les solos, c’est Slash, point barre. Izzy c’est la rythmique, sans plus.
– Ouais… mais c’est lui qui écrit les meilleurs morceaux : « Sweet Child O Mine », « Patience », « Paradise City »…
– Joués par tout le groupe, sinon ça vaut rien. C’est quoi « Mr Brownstone » sans le groove guitare / basse / batterie ?
– Les drogués du groupe quoi… Tu crois vraiment qu’ils vont virer Steven Adler ?
…
Ce furent 2 albums disséqués en long en large et en travers pour en comprendre la magie et l’improbabilité, à une époque dominée par Georges Michael Jackson et Sting, greffant le rock des Stones à l’esprit punk 70’s.
Une influence majeure sur ma future écriture de chansons, dans les compositions, les arrangements rythmiques et mélodiques… une approche brute, authentique et sincère, loin du kitsch « hard rock » 80’s à la Def Leppard. Loin aussi des combos folk / pop / rock mielleux, malgré les titres aux guitares acoustiques de la face B de Lies. Alchimie entre écriture rock classique, instrumentation folk rock et mélodies accrocheuses que j’ai maintes fois essayé de reproduire depuis…
En tout cas l’attente du nouvel album de Guns N’ Roses me parut sans fin à l’époque et les décevants Use Your Illusion 1 & 2 arriveront bien trop tard… 1991 c’est l’arrivée de l’antithèse de Guns N’ Roses, la bombe Nirvana, et accessoirement la porte de sortie de mon adolescence.
C’est quoi « Mr Brownstone » sans le groove guitare / basse / batterie ?